dimanche 16 décembre 2012

« Un second lieu… » de Park Ja-Yong













             Du 19 décembre au 16 janvier 2013 au Centre Culturel

Exposition de Park Ja-Yong
Photographie et installation vidéo + performance
Dans le cadre de la série « Regard sur les artistes coréens prometteurs »
Park Ja-Yong s’intéresse à la notion d’espace. L’espace qu’elle conçoit, avec des éléments géométriques et architecturaux, est à la fois concret et abstrait. Car, pour Park Ja-Yong, l’espace devient un endroit où la mémoire est conservée comme une base de données, afin d’évoluer et de rebondir. Il n’est donc pas un simple lieu de stockage, mais un lieu de développement.
Dans ses oeuvres photographiques et installations vidéo, cet aspect du déploiement est présenté à travers de multiples ouvertures ; des portes ou des fenêtres avec vue du ciel. Park Ja-Yong crée des espaces en réorganisant certains détails d’architecture avec divers processus photographiques. Le paysage de l’intérieur d’albâtre blanc (photo ci-dessus) extrêmement soigné semble irréel, dégageant une ambiance plutôt austère.
« Contemplation », « Aux frontières du virtuel », « Le seuil du regard »… Avec autant de titres évocateurs, l’artiste s’interroge sur la perception de l’espace. Dans ces séries de photos, Park Ja-Yong élabore différents éléments constructifs tels que les escaliers, les murs, les plafonds, les portes ou l’alignement des arches et des fenêtres, qui servent à délimiter l’espace. Mais malgré ce cloisonnement, celui-ci se révèle fluide. C’est le regard qui travaille, d’un espace à l’autre, il circule et se perd dans les nuages. La frontière entre l’intérieur et l’extérieur, ou plus encore, le réel et l’irréel apparaît infime.
Pour son exposition au Centre Culturel Coréen, Park Ja-Yong présente une installation vidéo spécialement conçue, avec un ensemble de photographies. Inspirée du concept de triplet, auquel beaucoup de cultures humaines ont donné un sens symbolique et philosophique, cette oeuvre résume toutes ses réflexions sur l’espace.
Constitué d’un assemblage et empilage de cubes en papier, un grand mur se dresse et divise l’espace – intérieur et extérieur, alors que sa frontière se dessine aussitôt floue. En passant par les portes du mur, nous découvrons les images de nuages projetées sur tout l’espace intérieur ; l’accès à l’intérieur s’avère être une sortie vers l’extérieur. L’artiste instaure ainsi, au travers des trois portes, un dispositif mettant en jeu le passage à double sens.
Chez Park Ja-Yong, l’utilisation de formes géométriques, notamment du cube, prend un sens particulier. Étant une forme immuable et omniprésente, le cube se propose comme un repère, à celle qui mène une vie ambulante, loin de son pays natal. Park Ja- Yong nous invite, en fin de compte, à trouver un lieu propre à soi, par une prise de conscience, à l’abri du monde en pleine mutation. Là où tout se réconcilie, et devient fluide et transparent.


             Du 19 décembre au Janvier 2013

De 09h30 à 18h00
Centre Culturel Coréen
2, avenue d'Iéna
75116 Paris














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