mercredi 23 janvier 2013

Danseurs classique cubains bouleverse au Casino de Paris




La danse cubaine en révolution






Une troupe d'éblouissants danseurs classique cubains bouleverse les lois du genre au Casino de Paris.




La qualité et l'enthousiasme des artistes éblouissent davantage que la chorégraphie qui, dans la première partie surtout, scande l' exploit sans ménager de nuances. (Guido Ohlenbostel)
La qualité et l'enthousiasme des artistes éblouissent davantage que la chorégraphie qui, dans la première partie surtout, scande l' exploit sans ménager de nuances. (Guido Ohlenbostel) Crédits photo : Guido Ohlenbostel



Au nom de la danse, les Cubains sont prêts à toutes les folies. La moindre n'est pas cette Revolucion qui met en émoi le Casino de Paris. Au lieu des sages pourpoints et tutus du Ballet National dirigé par l'antique Alicia Alonso, au lieu des créatures de rêve portant la salsa avec lascivité, on découvre une troupe de danseurs classiques qui met le feu au plancher sur des tubes du rock réaménagés à la sauce tropicale.Signe des temps, cette variante exotique de Rock the ballet est née en 2011, à Cuba même. Avec des danseurs et musiciens cubains, ainsi qu'une chorégraphie de Roclan Gonzalez Chavez. Revolucion y est donné régulièrement depuis sa création, et doit un léger toilettage au chorégraphe australien Aaron Cash.

Les garçons sont extraordinaires, notamment la bombe Jesús Elías Almenares et le très long Moises Leon Noriega. Ils mènent une troupe qui livre un spectacle pyrotechnique sans jamais souffler ni mollir: grande école classique russe matinée de hip hop, et liée par des figures du jazz ou des chorus line de Broadway. La plupart des danseurs démontrent, par exemple, l'excellence très spéciale de la technique cubaine, synthétisée par Fernando Alonso et enseignée dans toutes les écoles du pays: un sens prodigieux des équilibres acquis en travaillant les yeux fermés pour que le danseur prenne conscience de son axe. Et la mise en valeur des cambrures, de la puissance et du sens du rythme inhérents au sang chaud des Caraïbes.

La qualité et l'enthousiasme des artistes éblouissent davantage que la chorégraphie qui, dans la première partie surtout, scande l' exploit sans ménager de nuances. L' orchestre n'en donne pas plus, matraquant les tubes de rock ou de rythme and blues sur les mêmes cadences solaires. La seconde partie gomme ces travers. On succombe joyeusement à cette grande fête.

Casino de Paris jusqu'au 3 février.














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