jeudi 10 janvier 2013

La légendaire revue artistique et littéraire française



L'olympe de l'art à lire dans lesCahiers d'art





Le 18 octobre dernier, après des mois de gestation confidentielle, sortait le premier numéro des <i>Cahiers d'art</i> nouvelle formule.



 Par, Valérie Duponchelle


L'ART CONTEMPORAIN ABORDABLE (4/10) - La légendaire revue artistique et littéraire française renaît en 2012 et entame sa 36e année d'édition.



Derrière sa vitrine surannée du 14 rue du Dragon (VIe), Les Cahiers d'artsommeillaient doucement sur leurs lauriers. Cette revue haut de gamme qui est à l'art ce qu'Hermès est au cuir, a eu des débuts historiques qui ont coïncidé avec la découverte du Bauhaus, de l'architecture de Le Corbusier, de Paul Klee, de Kandinsky, avec l'assimilation des arts primitifs et de l'archéologie des Cyclades. Des années 1930 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, Les Cahiers d'art se sont intéressés aux artistes contemporains qui vivaient et travaillaient à Paris. Ils s'appelaient PicassoMatisse, Braque, Léger, Ernst, Art et Giacometti. En 1932, Les Cahiers d'art publiaient le premier volume du Catalogue Picasso, projet éditorial gigantesque qui devait associer le Minotaure et Zervos sur plus de 5 décennies. On l'appelle communément leCatalogue Zervos et c'est à la fois une gloire, une rareté bibliophilique et une future mine d'or à l'heure des Nouveaux Russes, Nouveaux Chinois et rois des autres marchés émergents qui se passionnent pour Picasso l'universel.

Disponible jusqu'en 1960, avec une interruption de 1941 à 1943, la revue est entrée en 2012 dans sa 36e année d'édition. Fils d'un grand collectionneur suédois persécuté par le fisc de son pays, exilé enfant en Suisse près de Vevey, terre paisible des collections privées époustouflantes, Staffan Ahrenberg a poussé en 2011 la porte de cette adresse historique. «La maison d'édition serait-elle à vendre?», demanda ce financier policé et ironique, fils de bonne famille propulsé dans l'aventure et formé à la production des films à Hollywood (on lui doit le remake d' Un Americain bien tranquille de Philipp Noyce d'après Graham Greene, avec Michael Caine). Le 18 octobre dernier, après des mois de gestation confidentielle, sortait le premier numéro des Cahiers d'art nouvelle formule (désormais bilingue, mondialisation oblige). Splendide démonstration d'amour de l'art avec le maître de l'abstraction américaine Ellsworth Kelly en majesté, un hommage à l'architecte brésilien Oscar Niemeyer que l'on croyait encore éternel, une intronisation du jeune artiste français Cyprien Gaillard et de l'Argentin couronné à la Biennale de Venise 2009, Adrian Villar Rojas. Bref, un beau menu.

Le N°1 de 136 pages sous papier cristal translucide, broché comme un livre d'art, grand et plat (24,5 X 31,5 cm), avec une lithographie est disponible en français ou en anglais (60€). Plus beau cadeau encore, un abonnement pour deux numéros (108€, soit -10%), pour 5 numéros (255€, soit -15%), pour 10 numéros (480€, soit -20%).

www.cahiersdart.fr











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