jeudi 22 mai 2014

" Fil de mon sang Qui te tissera ? " Exposition de Francisco Rivero





Hilo de mi sangre quién te tejerá?
Fil de mon sang Qui te tissera ?

Telle d’une source enchantée la création coule dans les veines de Francisco Rivero et se répand avec subtilité pour assouvir son besoin d'expression à travers d'une large diversité de formats et des supports : peintures, collages, assemblages, sérigraphies, expériences de vidéo …

L'art se révèle comme le besoin vital et physique qui dépasse les cadres convenus des arts visuels.
Les œuvres que vous allez voir sont des expériences aux multiples facettes, autour d'une même idée, qui telles un fil se tissent.
Chaque œuvre se veut symbole, garde le secret d'une histoire, d'une légende, d'un souvenir, d'un sentiment, chaque œuvre, pourtant,  exprime les préoccupations de notre temps.
Les couleurs, dotées d'une intensité affective et lumineuse, constituent un champ d'expérimentation puissant. La ligne, le graphisme de l'artiste, les enserre ou bien les laisse s'épanouir audacieusement. 

Suivez le fil rouge, fil de sang, sève porteuse des larmes et des joies : la vie qui coule sous notre peau.








El arte de Francisco
Yolanda Wood

Diverso y colorido, el arte de Francisco es un fragmento de cubanidad en el espacio parisino. Una obra siempre viva y latente por la inspiración cultivada en la tradición y  la cultura que vienen de la memoria conservada,  pero también enriquecida en  cada nuevo encuentro con su tierra y su gente. En su imaginario afloran los motivos que  definen esa identidad, porque es el artista quien no escapa al entramado de vivencias que llegadas desde su isla, distante  y cercana a la vez, lo acompañan siempre.

Con un abanico de posibilidades expresivas, el artista cautiva la sensibilidad del que observa porque sus planos de color son amplios y sinceros, con un atractivo manejo de las áreas, extensas y bien diseñadas en composiciones equilibradas, mientras que una línea  curiosa se desliza para definir formas sugerentes y dotar las imágenes de un expectante dinamismo. No escatima en el uso de una variedad de medios, que combina y explora con segura ingenuidad para siempre hacer de la superficie artística un recurso para la exploración.

Su obra trasciende a formatos diferentes y al performance. En esas zonas de nuevos descubrimientos, el arte de Francisco se abre al empleo de materiales extra-artísticos, muchas veces de origen natural, y en especial vegetal, lo que refuerza la dimensión indagatoria de su trabajo, siempre franco al diálogo, no solo con el espectador, sino con la riqueza que aportan al lenguaje del arte, la multiplicidad de recursos que el artista emplee, en especial el collage y el ensamblaje ,   para construir su discurso visual.

Invitado a presentar su trabajo en La Habana en el año 2006, el artista  auto-catalogó su muestra bajo la denominación de cimarron art. Al identificarla así, Francisco revelaba haber hallado en ella su espacio de libertad a la manera de los apalencados. Desde ese lugar simbólico el artista crea y produce en Montmatre, su historia le pertenece y como un shaman que conoce los hilos mágicos que unen pasado y presente, se instala en ese sitio común de tantos encuentros, en el presente, desde donde dibuja y pinta sus sueños y ensueños, sus esperanzas y visiones. Al mirar su obra, el público se sentirá convocado a compartir esos sentimientos  desde el lugar común que ha creado - en el artista y en su obra -  la fina urdimbre del “todo mezclado” de Nicolás Guillén, que es  síntesis de mestizajes, sonido de tambores mulatos y combinación de los surtidos olores  de un buen ajiaco.

Con ánimo siempre abierto, el arte de Francisco llenará de vibraciones la sala Wifredo Lam de la Embajada de la República de Cuba en Francia. Esta exposición ahí es un merecido homenaje de cubanidad para quien - por buen cubano-  es hoy un símbolo de universalidad, porque exploró los caminos secretos ancestrales venidos desde África que se hicieron nuestros con el pasar del tiempo en la nación cultural que habitamos. La sala se iluminará con la fuerza creativa del arte de Francisco, fiel a lo que siente y leal en lo que cree.

Cojímar, mayo de 2014
La Habana - Cuba









L'art de Francisco
Yolanda Wood

Multiple et coloré, l'art de Francisco est un fragment de "cubanité" dans l'espace parisien. Une œuvre toujours vivante et mystérieuse, inspirée par la tradition et la culture ancrées dans la mémoire, mais aussi enrichie par chaque nouvelle rencontre avec sa terre, avec les siens. Dans son imaginaire affleurent les motifs qui définissent cette identité, car c'est un artiste qui n'échappe pas aux multiples expériences qui lui arrivent de son île, distante et proche à la fois, et qui l'accompagnent sans cesse.

Avec un éventail de possibilités expressives, l'artiste captive la sensibilité de l'observateur, car ses plans de couleur sont amples et sincères, distribués en une composition équilibrée, tandis qu'une ligne étrange se faufile pour définir des formes suggestives et donner aux images un dynamisme inattendu.  Il n'hésite pas à utiliser toutes sortes de techniques qu'il combine et explore avec une  précision et une ingénuité mêlées pour faire de sa création une invitation à l'exploration.

Son oeuvre utilise toutes  sortes de formats, joue avec la performance. Dans ces espaces de nouvelles découvertes, l'art de Francisco s'ouvre à l'emploi de matériaux qui n'ont rien à voir avec l'art traditionnel, souvent d'origine naturelle, végétale même, qui donnent de la vigueur à sa recherche, dans un dialogue sincère avec celui qui regarde, mais aussi par la richesse qu'apporte au langage artistique la multiplicité des moyens utilisés par l'artiste -en particulier le collage et l'assemblage-, pour construire son langage visuel.

Invité à présenter son travail à la Havane en 2006, l'artiste a dit qu'il faisait du "Cimarron art". En le nommant ainsi, Francisco avouait avoir trouvé dans son art son espace de liberté tout comme ces fugitifs "marrons" du temps de l'esclavage. C'est de ce lieu symbolique que l'artiste, crée et produit à Montmartre. Son histoire lui appartient, comme un chamane qui connaît les fils magiques qui unissent le passé et le présent, il s'installe, au présent, dans ce lieu témoin de tant de rencontres, et c'est là qu'il dessine et peint ses rêves et ses enchantements, ses espoirs et ses visions. En contemplant son œuvre, le public se sentira comme invité à partager ces sentiments depuis l'espace commun créé –dans l'artiste et dans son œuvre- par le délicat tissage du "tout mêlé" de Nicolas Guillén, synthèse de métissages, de son des tambours mulâtres et combinaison des parfums subtils d'un bon ragoût cubain.

L'art de Francisco fera vibrer la salle Wifredo Lam de l'Ambassade de la République de Cuba en France. Cette exposition dans ce lieu est un hommage mérité à la Cubanité à celui qui –en bon cubain- est un symbole d'universalité, parce qu'il a exploré les chemins secrets et tant de fois parcourus par les ancêtres venus d'Afrique, qui devinrent nos ancêtres au fil du temps dans la nation culturelle où nous vivons. La salle s'éclairera avec la force créative de l'art de Francisco, fidèle à ce qu'il ressent et loyal envers ce qu'il croit.


Cojimar  mai 2014
La Havane - Cuba













Photos Amb. de Cuba










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire