dimanche 27 juillet 2014

Musée Soulages à Rodez




Triomphe inattendu du musée Soulages à Rodez



Le Musée Soulages n'est pas un succès. C'est un triomphe! En seulement six semaines, révèle au Figaro Benoît Decron, directeur des trois musées de Rodez, ce musée splendide,maître de l'abstraction, qui joue le noir sur noir, a reçu plus de 60.000 visiteurs, soit une moyenne autour de 1300 visiteurs par jour. Cette fréquentation record pulvérise toutes les attentes de ce musée monographique tout entier dédié à l'œuvre du peintre vivant préféré des Français. En seulement un mois et demi, le Musée Soulages réalise l'objectif annuel bas de 60.000 visiteurs que s'étaient donné les responsables de Rodez, unis dans l'effort pour faire valoir leur artiste, le patrimoine culturel qui a été son terreau (Musée Fenaille et Musée Denys-Puech), la région et ses paysages splendides, la province face à Paris la toute-puissante, la France dans une Europe avide de culture.
Au mieux, les projections, établies il y a huit ans, prévoyaient 140.000 visiteurs par an. Depuis début juillet, la queue s'allonge chaque matin dès 10h devant l'enchaînement de parallélépipèdes d'acier Corten qui mordent le versant de la colline au cœur de Rodez et dont la patine rouille renvoie aux «brous de noix» du peintre des années 1940 et au grès rose de la cathédrale. La jauge du Musée Soulages étant de 450 visiteurs, la billetterie est obligée d'arrêter la vente à partir de 17 heures, soit une heure avant la fermeture des portes. À partir de septembre, pour des raisons de coût du personnel, la pause du déjeuner devrait interrompre le rythme des visites... À moins que ce triomphe spectaculaire ne vaille au tenace directeur de décrocher à l'automne les subsides espérés qui permettraient de transformer cet essai et d'asseoir la place de Rodez dans le circuit des grands musées français et européens.






Qu'est-ce qui plaît tant à ce public venu à «50% de la région, soit de Rodez et de tout le Midi-Pyrénées et pour les 50% restants, de Paris, Londres, Italie, Espagne, Amérique et Japon»? «La qualité de l'architecture du trio catalan de l'agence RCR le séduit d'abord, par son intégration parfaite à la belle ville de Rodez», nous dit son directeur plongé dans chaque détail, en perfectionniste acharné. «La qualité de la collection du Musée Soulages le surprend souvent. Il découvre autre chose sur ce grand peintre, souvent réduit aux Outrenoirs que nous exposons bien sûr: l'espace de 500 m2 réservé aux expositions temporaires en montre vingt et un différents, réalisés entre 1979 et 2012 et c'est une pédagogie de l'œil. Il découvre aussi son œuvre gravé qui est magnifique, son travail pour les vitraux de Conques, abbatiale romane sur le chemin de Compostelle, que l'on peut confronter à leur réalisation puisqu'elle est assez proche de Rodez. Il découvre enfin ses peintures sur papier. Bref, l'œuvre complet d'un artiste français de 1946 à 2012».












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